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Sur les infrastructures, le FMI moins allergique à la dépense publique

(AFP) /  Le Fonds monétaire international (FMI) a légèrement écorné son dogme de l’orthodoxie budgétaire en appelant les Etats à augmenter leurs dépenses publiques pour financer des projets d’infrastructure (transports, énergie…), selon un rapport publié mardi.

“C’est le bon moment pour donner un coup d’accélérateur sur les infrastructures”, écrit le FMI dans ce rapport publié en prélude à ses nouvelles projections économiques dévoilées la semaine prochaine.

Le Fonds, pourtant allergique au gonflement de la dépense, prend même soin de préciser que ce coup de pouce sera plus efficace s’il est financé par la dette publique, notamment dans les pays riches où les besoins seraient les plus criants (Etats-Unis et Allemagne).

“Des éléments venant des économies avancées suggèrent que les investissements publics ont plus d’effets sur la production quand ils sont financés par la dette que quand ils sont financés par une hausse des impôts ou une baisse d’autres dépenses”, écrit le FMI.

Selon ses projections, une hausse des dépenses d’investissement équivalant à 1% du produit intérieur brut (PIB) dans les économies avancées augmentera la richesse produite dans ces pays de 0,4% dès la première année et de 1,5% quatre ans.

L’effet pourrait être tout aussi bénéfique dans certains pays émergents (Brésil, Inde, Russie…) où la “saturation des infrastructures” a déjà été identifiée comme un “frein à la croissance à court terme”.

Profitant par ailleurs des taux d’intérêts bas dans les pays riches et du faible coût de l’emprunt, la hausse des investissements pourrait par ailleurs être sans conséquences néfastes sur les finances publiques, indique le rapport.

“Le coup d’accélérateur dont un pays bénéficie grâce à une hausse de ses investissements dans les infrastructures publiques contrebalance la hausse de la dette”, écrit-il, assurant que le ratio dette/PIB restera stable.

Certaines conditions doivent toutefois être respectées, prévient le Fonds.

Selon le rapport, la hausse des dépenses aura ainsi plus de sens dans un pays où les capacités économiques sont “sous-utilisées” et où la banque centrale pratique une politique monétaire très accommodante.

Si l’investissement s’avère “inefficace”, son coût pour les finances publiques sera également davantage sujet à caution, met en garde le FMI.

“En choisissant leurs projets d’infrastructure, les gouvernements devront prudemment soupeser les résultats sociaux plus généraux en tenant compte des coûts de financement et des conséquences budgétaires”, indique le rapport.

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