Lors d’une mission effectuée en 2012-2013, la commission technique relevant de la Banque Mondiale a fixé le déficit des banques publiques aux alentours de 2,2 milliards de dinars.
Selon le rapport du FMI, cette enveloppe doit être réservée sur les budgets de l’Etat au titre de 2013-2014-2015. Ainsi, les bons contribuables (en l’occurrence les salariés) seront appelés à participer à la recapitalisation de ces trois banques avant même qu’il soit procédé à leur restructuration et à leur redimensionnement adéquat par souci de viabilité économique.
Mais, comme les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets, dans 10 ans le FMI ou la Banque Mondiale nous fera le même constat pour torturer de nouveau les non-fraudeurs.
Les full audit sont achevés, et semblent confirmer le besoin de recapitalisation proche du niveau initialement estimé par le FMI. Cependant, lesdits rapports n’ont pas été communiqués aux députés de l’ARP, ce qui les empêchés de statuer sur la poursuite de l’effort de recapitalisation dans le cadre de la promulgation de la Loi de Finances 2015.
Compte tenu des travaux de vérification requise, leurs Assemblées Générales des actionnaires au titre de l’exercice 2013 se tiendront avec une année de retard.
Enfin, il y a lieu de souligner que la mauvaise gouvernance n’existe pas uniquement chez les banques publiques. Les observateurs ont constatés que les comptes au 31-12-2013 d’une institution privée à participation étrangère, ont été rejetés par la BCT, ce qui l’a acculé à revoir ses chiffres et à conclure ensuite un arrangement à l’amiable avec les autorités compétentes, avant de convoquer ses actionnaires tunisiens en AGO demain 05 Février 2015 à l’effet de statuer sur l’exercice clos depuis 13 mois. Incroyable !