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Rappel sur la situation économique en Tunisie

1. Le Budget de l’Etat représente grosso-modo 25 Milliards de Dinars/an
– en 2015, 20% du Budget de l’Etat est consacré au remboursement de la dette extérieure
– en 2016, 20% du Budget de l’Etat seront consacrés au remboursement de la dette extérieure
– en 2017, 25% du Budget de l’Etat seront consacrés au remboursement de la dette extérieure

2. Environ 40% du Budget de l’Etat (10 Milliards de Dinars) est consacré au paiement des fonctionnaires.
3. Il reste donc entre 35% et 40% du Budget à répartir entre tous les Ministères (Investissement, Sécurité, Défense, Santé, Education, Industrie,…).
4. De plus le déficit commercial pour 2015, c’est-à-dire la différence négative en monnaie entre la valeur des exportations et la valeur des importations, varie selon les chiffres entre 15 et 20 Milliards de Dinars.
5. Il n’existe toujours pas de Ministère de l’Economie en Tunisie, 5 ans après la “révolution”, ni de stratégie de production et de thésaurisation de richesses. Chaque Ministère gère son portefeuille financier avec des objectifs de productivité inconnus, sans vision globale.
Le Mur de la Dette de 2017 nous montre qu’il faudra trouver dans les 40 Milliards de Dinars d’ici 15 mois pour :
– tenir le budget en équilibre.
– réduire le déficit commercial à zéro : valeur des importations = valeur des exportations
Les tensions sécuritaires et économiques n’ont jamais été aussi fortes en Tunisie et pourtant il n’existe aucun consensus au dessus des divergences partisanes pour s’entendre sur un plan de développement stratégique économico-industriel, générateur de richesses, donc de prospérité pour tous, donc de paix sociale.
Ce n’est pas la vente ou l’hypothèque des biens nationaux qui nous permettra de produire des richesses.
1881 a commencé comme cela…
La seule solution passe par une industrie productrice de haute valeur ajoutée et par une volonté politique de faire en sorte que la valeur des exportations soit supérieure à la valeur des importations.
C’est le cahier des charges minimum pour sortir du cercle infernal de l’endettement et de la politique économique sous contrainte.
Mohamed BALGHOUTHI
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