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RCD : Le calvaire n'est pas fini

Après plus de quatre ans et demi les responsables de l’ancien régime viennent d’être convoqués par des experts judiciaires sur demande du juge d’instruction en charge du dossier du RCD et en application d’une décision d’une des chambres d’accusation consistant à défalquer le dossier des poursuites engagées par le fameux groupe des 25 avocats contre le RCD.
Cette décision appelle un certain nombre d’observations. D’abord cette relance du dossier intervient après plus de quatre ans et demi de l’ouverture du dossier et la dissolution du RCD et l’option prise par la justice signifie que le traitement du dossier demandera encore quatre à cinq ans ,une période beaucoup plus longue que les plus grands procès connus dans des situations pareilles.Cette réouverture intervient au moment où le pays a besoin de stabilité et de sérénité s’il veut éviter une faillite certaine.En effet la procédure suivie signifie que plus de 600 dossiers seraient ouverts et concerneraient tous ceux qui ont occupé des postes de ministres ou de PDG d’entreprises publiques entre 2000 et 2010. Selon nos estimations plus de 550 PDG d’entreprises Publiques et plus de 50 anciens ministres seraient l’objet de ces poursuites .La question qui se pose aujourd’hui est de savoir pourquoi cet acharnement sur des cadres qui ont bâti ce pays et qui n’ont fait qu’exécuter des ordres .le marasme que vit le pays aujourd’hui montre clairement que ces cadres ont été beaucoup plus efficaces et respectueux des intérêts du pays La question qui se pose également est de savoir pourquoi la justice ne s’intéresse pas à la gestion catastrophique qui a caractérisé la période 2011/2015 et en particulier l’utilisation à tort et à travers et en tout contre les principes de gestion publique efficace de 5800 millions de dinars laissés par l’ancien régime ou les 14000 millions de dinars de dette supplémentaire contractée entre 2011 et 2014 et dont on ne sait pas encore a quoi ils ont été utilisés dans la mesure ou la période n’a pas connu de réalisations significatives en matière d’investissement et de projets publics. Le rapport de la cours des comptes de 2012 a déjà épingle le gouvernement de l’époque et nul doute que les rapports de 2013 et 2014 arriveront à des conclusions similaires sinon plus graves.On est en droit de se poser la question de savoir pourquoi la justice ne s’intéresse pas à ces dossiers très graves qui ont mis les finances du pays en difficulté et continue de suivre des dossiers autrement moins graves sinon mineures et tout le monde se rappelle du dossier Maria Carey ou le dossier de bourses accordes à des enfants d’anciens responsables dont la gravité mesure  en terme d’impact financier n’a rien à voir avec les dérives budgétaires des années 2011/2014 .
Enfin on peut se poser la question de savoir si la réouverture du dossier du RCD n’hypothèque pas la procédure de réconciliation économique et financière engagée par la loi déposée par la présidence à la chambre et n’introduit d’autres éléments d’instabilité compte tenu du nombre des personnes concernées par ces poursuites
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