L’affrontement entre le ministre de l’investissement et de la coopération internationale,Yassine Brahim, et celui des finances, Slim Chaker, vient de s’étendre au stratégique dossier de l’imposition des sociétés offshore.
Envisagée depuis plusieurs années, la taxation à hauteur de 10% des entreprises bénéficiant de ce statut (celles à capital étranger ou totalement exportatrices) devait entrer en vigueur en 2016. Yassine Brahim a toutefois cru pouvoir en annoncer l’annulation à des entrepreneurs français qui s’en inquiétaient, en marge du déplacement à Paris du premier ministre, Habib Essid, fin janvier. De retour à Tunis, il s’est rétracté devant des représentants d’investisseurs étrangers, expliquant que son collègue des finances s’était opposé au retrait de la mesure. De son côté, Slim Chaker a fait savoir qu’il n’avait jamais discuté de cette question avec Yassine Brahim.
L’imposition de la filière offshore, qui représente la moitié du secteur productif national, pourrait rapporter plusieurs milliards de dinars à l’Etat.
source :Maghreb Confidentiel