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Les assassins de la nation …

Le terrorisme n’est pas une fatalité. Le sang et la violence ne sont pas le fruit de la malchance ou un coup du sort. Il s’agit d’un et conséquence logique, prévisible et attendue d’un ensemble de comportements et de décisions qui sont à mille lieux d’être des postures idoines et  innocentes.

Pendant prés de 3 ans, certains responsables sécuritaires, la société civile et un nombre conséquent d’intervenants dans la sphère politique ont averti, alerté et signalé cette catastrophe à venir. Mais l’autisme, l’hermétisme et les visées dont la noblesse et le caractère patriotique restent à prouver ont balisé la voie à cet épilogue. Au lendemain de chaque catastrophe, de chaque tragédie ou cataclysme, un défilé de spécialistes et de « décideurs » s’organise pour émettre des théories, analyser des faits, livrer des informations sans jamais prendre des décisions, ou plutôt les décisions qu’il faut.

Le diagnostic, établi depuis des lustres, est clair. Et la manière de combattre ce mal est évidente et obéit à des conditions sine qua none. Il est inutile et superflu de tomber dans cette redondance hystérique et nerveuse de slogans creux. L’opération ne peut être partielle ou limitée et intervenir ponctuellement ne résoudra rien. Il est donc impératif de stopper cette effusion grâce à des décisions qui requièrent du courage et de l’audace. Ce qui a malheureusement horriblement manqué au commandement du navire Tunisie, qui a été par moment dépassé mais surtout souvent complice. Et la complicité est un crime. Avant d’incriminer le porteur d’arme, il est essentiel de pointer du doigt qui a permis l’acquisition de ces mêmes armes, qui a été incapable d’empêcher leur usage et bien sur qui a encouragé et contribué à cette spirale. Enumérer les innombrables fautes, dépassements, bourdes et énormité n’enrichit en rien les analyses tant ils versent tous dans le même sens et de tous temps été alimenté par les mêmes auteurs et instigateurs.

Une question simple permet d’aboutir à une réponse toute aussi simple : qui a permis l’accès du ver au fruit ?

La responsabilité est la seule issue. Faire porter le chapeau à tous ceux qui ont contribué, encouragé et laissé faire est la seule échappatoire, et ce à toute les échelles.

Les acteurs internationaux qui ont chapeauté le terrorisme et les actions rebelles un peu partout dans la région sont à bannir d’une manière irrévocable. Le hasard fait que les deux ambassades les plus controversées soient adjacentes à savoir celle du Qatar et celle de Turquie.

Prendre en considération les déclarations, les accusations et les preuves incriminant les plus hauts responsables du pays et les soumettre à la justice afin de rendre compte de leurs actes et avoir le courage de dissoudre les partis ayant trompé dans le terrorisme quel que soit leur poids électoral et leur notoriété.  La levée de ces barrières permettra de mettre à plat une mécanique de la mort qui a fait suffisamment de victimes et effrité la nation. L’impunité manifeste est le premier adversaire, l’immunité officieuse est le plus grand des dangers. L’action patriotique exige que les responsables soient punis, qu’ils payent à hauteur de leurs actes et de leur responsabilité. Car loin des slogans et des prières, agrémentés par l’annonce de jours de deuil à répétitions, seul l’action efficiente et douloureuse permettra de sortir de cet enfer.

La machine sécuritaire est poreuse et ce n’est pas avec des discours grandiloquents remontant le moral des troupes qu’elle va être colmaté, mais avec la mise hors d’état de nuire des taupes, des véritable responsables qui volent au secours des bourreaux a chaque fois.

Et quand l’action gouvernementale se limite à l’absence de manœuvre, le questionnement est légitimé.

Pour sauver une nation, il faut avoir les reins assez solides et les épaules assez larges car messieurs, on ne soigne pas le cancer avec un traitement homéopathique.

 

Mehdi KATTOU

Jamel Arfaoui
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