LA démission, le 1er février, de Ridha Belhaj, (54 ans) de son poste de directeur du cabinet présidentiel est un désaveu cinglant. Officiellement, il part pour se conformer à la règle du non-cumul entre activités partisane (au sein de la direction collégiale de Nidaa Tounes) et fonctions officielles. Mais la vérité est que depuis le congrès raté de Nidaa, les 9 et 10 janvier où il a manœuvré pour faire entrer à la direction les hommes d’affaires Nabil Karoui et Chafik Jarraya, il a perdu la confiance du président Béji Caid Essebsi et de Hafedh, son fils, qui aspirait à diriger le parti. Belhaj aurait, en pleine nuit, fait le forcing pour imposer sa liste en faisant croire à Hafedh qu’il avait l’aval du chef de l’Etat, alors que celui-ci n’avait même pas été consulté. Parmi les autres griefs adressés à l’ancien dircab figure sa gestion du projet de la loi de réconciliation nationale économique, qu’il a pilotée en solo, l’été dernier, mais a échoué à faire aboutir.
source : Jeune AFrique