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Pays arabes: le FMI revoit ses prévisions à la baisse, sauf pour le Golfe

Le Fonds monétaire international (FMI) a abaissé ses prévisions de croissance 2014 pour la plupart des pays arabes en raison des répercussions attendues des conflits en cours, à l’exception des Etats pétroliers du Golfe qui continuent à prospérer.

Dans son nouveau rapport sur l’économie mondiale publié mardi, le FMI indique que le produit intérieur brut (PIB) de la région Moyen-Orient et Afrique du nord (MENA) ne devrait croître que de 2,6% cette année, alors qu’un chiffre de 3,2% était cité dans son rapport d’avril.

Le Fonds a également révisé à la baisse sa projection de croissance en 2015 à 3,8%, au lieu de 4,5% attendu jusqu’à présent.

“Avec des conflits qui s’aggravent dans certains pays de la région, la reprise attendue de la croissance en 2014 sera plus faible que prévu”, indique le FMI.
Pour 2015, “la croissance pourrait augmenter à condition que la sécurité s’améliore, ce qui permettrait une reprise de la production pétrolière, en particulier en Libye”, ajoute le Fonds.

Particulièrement affectée, l’économie irakienne devrait subir de plein fouet les conséquences du conflit armé entre la coalition dirigée par les Etats-Unis et les jihadistes de l’organisation Etat islamique, estime le rapport.

De fait, les prévisions s’effondrent, le PIB étant attendu en recul de 2,7% cette année, après avoir progressé de 5,9% en 2013. En 2015, l’économie irakienne, qui dépend presque totalement du pétrole, devrait croître de seulement 1,5%, alors que le Fonds tablait encore en avril sur une hausse vigoureuse de 6,7%.

Pour les pays exportateurs de pétrole dans leur ensemble, y compris les pays du Golfe, l’Algérie, la Libye, l’Irak et l’Iran, le FMI abaisse sa prévision de croissance pour 2014 à 2,5%, contre 3,4% dans la projection d’avril. Pour 2015, les prévisions sont également revues à la baisse (3,9% contre 4,6%).

+4,5% POUR LES PAYS DU GOLFE

Selon le FMI, la croissance économique dans les six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) devrait en revanche rester forte avec une moyenne de 4,5% en 2014-2015.

Mais le Fonds met en garde contre les fluctuations des prix du brut en raison d’une demande plus faible et d’une augmentation de la production dans les pays non-membres de l’Opep, en particulier les Etats-Unis.
En outre, si le FMI augmente sa prévision de croissance pour l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Qatar, elle la révise en baisse pour le Koweït, dont l’économie a subi une contraction de 0,4% l’année dernière.

Dans les pays exportateurs de pétrole ne faisant pas partie du CCG, la croissance devrait se limiter en moyenne à seulement 0,25% en 2014, en raison des récents bouleversements politiques et de la détérioration de la sécurité, prédit le FMI.

Une reprise est cependant prévisible à un niveau de 3% en 2015, à condition qu’on assiste à un redressement de la production pétrolière en Irak, en Libye et au Yémen.

“Ces hypothèses sont cependant soumises à une incertitude significative”, souligne l’institution basée à Washington.

Une des priorités pour la plupart des pays exportateurs de pétrole de la région est de maîtriser leurs déficits budgétaires, bien que ces déficits aient tendance à diminuer, ajoute le rapport.

L’économie iranienne, qui s’est contractée de 1,9% l’année dernière, montre des signes de reprise. Selon le Fonds, le PIB iranien devrait croître de 1,5% en 2014 (même chiffre dans le rapport d’avril) et de 2,2% en 2015 (2,3% projeté en avril).

La croissance économique pour les pays importateurs de pétrole de la région MENA est aussi légèrement revue à la baisse.

“L’activité économique chez les importateurs de pétrole devrait s’améliorer, mais seulement graduellement, alors que ces pays continuent de faire face à des transitions socio-politiques difficiles, à une baisse de la confiance et à des revers consécutifs à des conflits régionaux”, souligne encore le FMI.

Enfin, les économies des pays du Printemps arabe –principalement l’Egypte, la Tunisie et le Yémen– continueront d’être affectées négativement par l’instabilité, conclut le rapport.

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