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La Coface analyse la conjoncture dans la zone MENA

Dans son panorama du 20 janvier 2015, la Coface constate que “le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ont accompli des progrès depuis le printemps arabe », mais s’inquiète des effets de la baisse du prix du pétrole.

MENA. La Coface estime que « l’activité économique devrait accélérer quelque peu dans la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord en 2015. La croissance devrait s’établir à 2,6 % en 2014 et s’accélérer pour atteindre 3,2 % en 2015, à la faveur de la reprise économique mondiale et des signes avant-coureurs d’un consensus politique dans certains pays de la région. Toutefois, les chiffres de croissance continueront à se maintenir sous la barre des 5,4 %, moyenne affichée durant la période 2000-2010 ».

Mais l’assureur français spécialisé dans l’assurance-crédit tempère ces éléments positifs en faisant remarquer que « la forte baisse des cours mondiaux du pétrole constitue un risque exportateurs, mais une opportunité pour les importateurs. Les pays exportateurs de pétrole ont commencé à diversifier leur économie, mais ils restent fortement tributaires du secteur des hydrocarbures en termes de recettes budgétaires et de recettes d’exportation. Les pays importateurs de pétrole sont confrontés à des risques accrus de tensions géopolitiques ».

La Coface poursuit en expliquant que pour « les pays importateurs de pétrole (Égypte, Jordanie, Liban, Maroc, Tunisie), la reprise du tourisme, le regain de confiance des investisseurs et la relance des exportations devraient, dans un contexte de reprise au sein des pays européens, contribuer de manière positive à la croissance. Par ailleurs, de nombreux pays importateurs de pétrole ont annoncé des plans de relance pour soutenir l’activité économique au lendemain des troubles sociaux. La croissance des pays importateurs de pétrole est attendue autour de 2,5 % en 2014 et de 3,4 % en 2015. Cela étant, ces pays connaissent des taux de chômage, des déficits budgétaires et des déficits courants élevés. Le niveau de la dette publique l’est également. La situation devrait néanmoins s’améliorer à la faveur de la reprise de l’activité économique et des réformes incitatives ».
Enfin, « La Tunisie et le Maroc devraient afficher des meilleures performances économiques en raison de la reprise économique en Europe » déclare Seltem Iyigun, économiste de Coface pour la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.

La Turquie en perte de vitesse

La Coface constate la reprise du secteur textile mais souligne sa vulnérabilité. « Le textile et l’habillement font partie des secteurs d’activité traditionnels des pays nord-africains et occupent une place importante en termes d’emploi et de production industrielle. Au Maroc, le secteur textile est le plus gros employeur de main-d’œuvre industrielle (40 % du total). Il représente 10 % du PIB et 20 % des exportations. En Tunisie, le secteur du textile et de l’habillement est le deuxième secteur exportateur parmi les industries manufacturières, avec 19 % des exportations totales du pays. Sa part de l’emploi total s’élevait à 7 % au premier trimestre 2014. La concentration des exportations de produits textiles dans les pays européens, le pouvoir de négociation des clients sur les producteurs, l’accès limité au financement et l’instabilité politique constituent les principaux risques pesant sur ce secteur.
Concernant la Turquie, la Coface constate que « la dépréciation du taux de change et une demande intérieure atone pèsent sur la capacité des entreprises à honorer leurs paiements ». La Coface signale « en particulier les risques qui menacent le secteur immobilier et la métallurgie ». Selon l’assureur, « la croissance de l’économie turque devrait atteindre 3,1 % en 2014 et 3,5 % en 2015 ». En octobre 2014, Coface dégradé la note d’évaluation du risque pays pour la Turquie, qui est passée de A4 à B, « en raison de ses moins bonnes perspectives de croissance, du regain d’endettement du secteur privé et de la volatilité des taux de change ».
« Dans la mesure où le niveau du taux de change et la demande intérieure sont deux facteurs fondamentaux qui influent sur la rentabilité des entreprises en Turquie, une reprise modérée de la demande intérieure au premier trimestre 2015 pourrait avoir un effet positif sur cette rentabilité. Toutefois, l’évolution de l’économie mondiale, les risques géopolitiques, le processus anticipé de relèvement des taux d’intérêt par la FED et les prochaines élections législatives en Turquie signalent la persistance du risque de change. Cela suggère que nous entrons dans une phase dans laquelle les entreprises devront gérer beaucoup plus consciencieusement leurs flux de trésorerie et leurs emprunts » explique Seltem Iyigun.

source : .econostrum.info

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