(Agence Ecofin) – La Tunisie devra modifier sa gouvernance hydrique si elle ne veut pas perdre 80% de ses ressources en eau à l’horizon 2040 ainsi que le prédit une étude de la World Ressources Institute (WRI).
Selon la publication, citée par l’édition maghrébine du Huffington Post, la Tunisie fait partie des 33 pays à haut risques, considérés par l’institut comme susceptible de connaître à terme une crise de l’eau.
Au nombre des causes de cette situation on peut retenir la pression démographique, les changements climatiques et l’urbanisation ainsi que l’importance de certains secteurs d’activité qui consomment beaucoup d’eau dans le quotidien des Tunisiens.
Cependant, la Tunisie ne fait pas figure de mauvais élève dans la région puisque le risque est commun à la plupart des pays de la région MENA (Moyen-Orient Afrique du Nord). Ainsi les Tunisiens retrouvent à leurs côtés les Marocains, les Algériens ou encore les Libyens.
En 2014, Abderraeak Souissi, directeur général du bureau de la planification et des équilibres hydrauliques au ministère de l’agriculture, reconnaissait l’existence du problème tout en le nuançant. «L’eau en Tunisie est rare. Mais jusque-là, on a bien géré nos ressources, donc on ne peut pas parler de crise de l’eau.» confiait-il auHuffington Post. On peut désormais se demander à la lecture du travail du WRI si cet optimisme peut toujours être de mise.